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Patrimoine

L’ Eglise actuelle, dédiée à Saint Pierre et Saint Maurice, est d’origine romane, comme l’indique la travée du chœur allégée par des arcs latéraux.

Eglise de DOMPIERRE SUR VEYLE

Dans un premier temps elle servit de chapelle à un prieuré que les moines d’Ambronay entretenaient depuis la fin du  VIIIe siècle.

A partir de 1359, l’utilisation de cette chapelle comme église paroissiale fut admise par l’abbaye.

Le 10 juillet 1460,  les Savoyards incendièrent l’église. Quarante à cinquante personnes enfermées à l’intérieur y périrent. Elle fut en partie reconstruite quelques années plus tard.  L’abside avec fenestrage flamboyant date vraisemblablement de cette reconstruction. La nef fut agrandie au XIXe siècle mais on conservera une partie des murs romans.

Dimension du bâtiment :  nef 12 m x 20 m   –    abside : 8 m x 4,20 m.

Quant au clocher, détruit sous la révolution, il fut rebâti en 1858, et recouvert d’ardoises. Une plaque commémorative est apposée sur la face nord.

Les cloches :

Au moment de la Révolution de 1789, le clocher de Dompierre était doté de trois cloches. Deux furent réquisitionnées par la Convention (Loi du 23 juillet 1793 an II de la République). La troisième et dernière cloche – la plus belle – fut réquisitionnée par le représentant du peuple de l’Ain, Albitte, suivant une arrêté du 7 pluviose an II de la République.

Malgré les efforts de leurs édiles, les Dompierrois ne purent récupérer ces cloches.

En 1855, le conseil décide l’achat d’une cloche après que la souscription volontaire ait réussie à engranger la somme nécessaire. Prix de la cloche 221 francs. Une deuxième cloche (plus modeste) est achetée en 1866.

Toutes deux ont été fondues par “Burtin fils aîné – fondeur à Lyon”.

La plus grosse (1855) porte les inscriptions suivantes – Parrain : Joseph Gabriel François, Vicomte du Peloux – Marraine : Alix Henriette de Belvey – Baptisée par Monseigneur de Langalerie, Évêque de Belley – Maire : Claude Jolivet – Curé : Jean Claude Godard.

Celle de 1866 (plus modeste) porte les simples inscriptions –  Marraine : Marie Vincent, femme Revel – Parrain : Pierre Revel, Adjoint, Bienfaiteurs

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En 1878, le cimetière entourant l’église est déplacé sur son site actuel.  Le porche abritant l’entrée côté ouest est démoli, et des fenêtres sont crées coté nord et sud.

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A l’intérieur de l’église :

Saint Agricole

Fresque

A gauche en entrant se trouve le tableau de Saint Agricole -daté de 1748- restauré en 2011. On peut admirer la belle facture des visages et des mains, ainsi que le cadre de grande qualité.

En 2010, des sondages dans le chœur de l’Église, montrent des traces de peinture murale.   Après dégagement complet en 2011, la peinture montre une assomption de la Vierge soutenue par quatre anges.

En 2012, Isabelle Rosaz procède à la restauration de cette peinture qui s’est révélée très belle. D’après les spécialistes, cette fresque daterait du XVème siècle, ce qui correspond à un embellissement de l’Église dans le siècle suivant l’incendie de 1460 et sa restauration.

Dans le chœur, se trouvent trois statuts en bois doré: Les évangélistes Pierre et Paul (XVIIe siècle) et une Vierge à l’enfant (début XIXe siècle)

Saint Pierre

Saint Paul

Vierge à l’enfant


Le château de Belvey

Château de Belvey

Notre village,  situé en région frontalière entre la Maison de Savoie et le Royaume de France, entre la Bresse et les Dombes, entre différentes seigneuries : Villars, Beaujeu, Trévoux, a connu des périodes très agitées.

Ce sont ces conflits qui, au XIIIe siècle ont justifiés la construction d’une ligne de défense. Afin de doter son deuxième fils, Guillaume de Juif a acheté des terres situées sur le territoire de Dompierre pour constituer une seigneurie et construire un château  fortifié sur le lieu-dit “Mas de Belvey” en 1272.   Le château, maintes fois démoli, fut toujours reconstruit sur le même plan jusqu’en 1756. On lui donna, alors, le style Louis XV qu’il a conservé. (dernière restauration : fin XIXe siècle)

En 1822, le propriétaire de Belvey, Léon de la Bastie, fit construire un parc de 20 hectares. Il y fit planter en “espaliers” plusieurs milliers d’arbres fruitiers.       En 1890, le parc contenait une des plus importantes collections de fruits existants en France (environ 4000 pieds à tailler). Ce parc amena à Dompierre beaucoup de visiteurs et de nombreux étrangers. Il est la propriété de la famille Royer de la Bastie.


Dompierre compte une vingtaine de hameaux, qui comme souvent en Dombes portent  le nom de Mas. Une étude toponymique sur la Dombes classe Dompierre en tête de liste pour avoir conservé le nom de onze Mas : Mas Michon, Mas Bonin, Mas Vernon, Mas Valet, Mas Cavet, Mas Blanc, Mas Combet, Mas Massard, Mas Bouchy, Mas Granger, Mas l’Hugues.

En se réfèrent aux sources et bibliographie de Georges Duby, historien spécialiste du moyen âge, le vocable MAS dérive du latin mansum, participe passé substantivé de manere, demeurer, qui a donné en outre manse, maison, manoir. Il s’agit à l’origine d’exploitations agricoles de taille variable, souvent modeste, évoluant vers une forme de hameau, délimitées par des palissades ou des haies vives soigneusement entretenues. Ces clôtures offraient « un refuge aux richesses, au bétail, aux réserves de provisions, aux hommes endormis, aux dangers naturels et surnaturels ».
Au sud de la commune, dans les années 1850, le Mas Massard qui comptait plus d’habitations que le village était réputé pour son marché aux bovins, et accueillait la première école.

Ce village agréable et pittoresque compte plus d’une vingtaine d’étangs dont l’un des plus grands de la Dombes “le Grand Marais” (100 hectares environ).   Les étangs sont source de richesses. Jadis cultivés très méthodiquement avec un an d’assec  (culture d’ avoine et d’orge) et deux ans d’évolage (en eau et empoissonnés), ils sont aujourd’hui essentiellement destinés à la pisciculture. La pêche des étangs se pratique  d’octobre à février.

“Il faut avoir vu dans le matin brumeux l’équipe qui s’affaire au bout du “chenal” près du thou remontant à pleines épuisettes carpes, brochets, tanches de belles dimensions qui iront alimenter les viviers lyonnais et allemands ou qui seront préparés dans la région en filets fumés”.

Relais de poste du Logis

Après la période très troublée de la guerre de Cent Ans, le royaume de France a besoin d’une sérieuse réorganisation, en particulier dans le domaine des transports. C’est ainsi qu’en 1464 – par l’édit de Luxies de Louis XI – sont créés des « relais de poste »,  lieu où étaient tenus prêts des chevaux frais pour les cavaliers afin de permettre une vitesse maximale à la communication par courrier.

Un relais poste de quarante boxes fut construit à Dompierre, sur la route de Lyon à Strasbourg. Il fut complété, sous Louis XIII vers 1630, par une hôtellerie. L’ensemble était constitué d’une cour intérieure entourée des logements des voyageurs, des écuries et et de plus modestes bâtiments pour les palefreniers et autres valets, et le maréchal-ferrant. Deux porches permettaient une circulation – à  sens unique – des voitures.

La plus grande partie des bâtiments fut incendiée par les allemands en 1944.

 

Ecoles

L’ancienne école maternelle – aujourd’hui garderie périscolaire – fut construite en 1837 pour accueillir les garçons. Elle comprend également un appartement pour les maîtres. Coût 2154 francs.  En 1862, 56 élèves sont inscrits.  En 1873 l’inspecteur intervient : il y a 87 garçons et toujours une seule classe. 20 enfants logent dans la cuisine des maîtres.  L’agrandissement de deux classes, accolées au bâtiment (compris salle de paniers et préau) est réceptionnée en 1877.    En 1882 l’inspecteur demande que les filles soient aussi scolarisées. Elles s’y installèrent vers 1884.  Auparavant elles étaient prises en charge par les religieuses dans un bâtiment au lieu-dit “La Croix”.

 

 

Mairie – La mairie et le bâtiment qui la prolonge, furent édifiées en 1882 pour servir d’école de garçons et de logement pour les instituteurs. Le bureau de poste s’installa au rez de chaussée (ouverture à l’est).    Coût 32 700 francs couvert par un emprunt de 25 000 francs sur 30 ans.

 

 

La Poste. Le bâtiment fut construit en 1913-1914.

 

Monument aux morts. Stèle édifiée en 1920-1921, entourée d’une grille basse, encadrée de deux obusiers et de quatre obus. L’ensemble a été modifié en 1987.

 

Inauguration du monument

 

 

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Monument du souvenir – Le Logis

Le 11 juin 1946 est inauguré au Logis, un monument à la mémoire des événements tragiques de la guerre :

Le 11 juin 1944 le Maquis de l’Ain est informé du passage d’une colonne allemande venant de Chalamont et se dirigeant sur Bourg. Les F.F.I. (Forces Françaises de l’intérieur) établissent un barrage avec les arbres, disposent quelques hommes en embuscade en attente de renfort.  Vers 19h l’ennemi arrive par les champs. Les hommes postés ouvrent le feu, mais inférieurs en nombre et en armes, ils doivent se replier rapidement.

Les soldats allemands se vengent sur la population. Les civiles sont maltraités, frappés à coup de crosse avant d’être dépouillés de leur bien. Les femmes sont humiliées avec violence.  Les bâtiments sont incendiés.

Cinq hommes, Henri BERANGE (27 ans), Claudius BLANC (48 ans), Pierre BONNOD (30ans), Vincent MOUROZ (61 ans), Philippe SERMAL (35 ans) sont fusillés après avoir attendu à genoux dans le fossé.  Aucun secours ne fut possible, l’ennemi n’ayant quitté les lieux que vers 1h du matin.

Le même jour Claude GEOFFRAY de Péronnas est fusillé à la Sautelière ou il s’était réfugié.  Auguste GUICHARDON (31 ans) est roué de coups et abandonné, tibia fracturé, trois balles de mitraillette dans la jambe.  Quelques jours plus tard, le corps de Claudius LONVIS de Crans, arrêté à Chalamont ce 11 juin est retrouvé dans les bois du Sanglard.

 

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Rénovation 2017

Lavoir municipal: Simple abri construit en moellons au nord et à l’est, couvert en tuile, ouvert sur la rivière au sud grâce à une charpente soutenue par des piliers de bois. Les lavandières y travaillaient au fil de l’eau,  agenouillées ou appuyées sur leurs planches à laver munies de pieds. Il fut rénové en 2017 par l’association des Amis du Lavoir.

 

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La Vierge du Molard

Derrière le cimetière, ce monument dédié à Notre Dame de Lourdes, fut construit à l’occasion du changement de siècle et en souvenir du jubilé.

Il fut inauguré le 15 avril 1901 par L.BROYER, curé de Dompierre. Tous les ans les paroissiens s’y rendaient en procession le 15 août. En 1990, le site a été nettoyé et aménagé par la Mairie. En 2019, l’association “Les Amis du Lavoir” a procédé à un élagage des arbres. La restauration de la statue a été réalisée en respectant les couleurs de la vierge de Lourdes. Un banc a été mis en place afin de permettre aux promeneurs, de se recueillir ou se reposer.